316 research outputs found

    Energy : promotheus bound or unbound ? A conceptual approach

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    This paper is a revised version of an article originally published in French by VertigO-La revue Ă©lectronique en sciences de l’environnement (Flipo, 2004a).International audienceMost contemporary debates surrounding technological development refer to the myth of Prometheus, which tells of how Prometheus stole fire from the gods to give it to humankind. This fire, or energy, is the means through which human beings are able to exercise greater power over their environment
and over one another. The myth, as told by Plato, describes how fire gave rise to hubris and caused great wars between human beings. Hence the two perspectives adopted in the contemporary debate on technology; some wish to see Prometheus act freely, thus allowing humanity to exercise the greatest powers possible over nature, and others would rather see Prometheus “chained once again,” judging that his power has become too great. However, less well known is the continuation of the myth: chaos impelled Zeus to send Hermes down to earth to bring dikĂš, justice, back to humanity, thus re-establishing peace. Indeed, the essential part of the myth is found in this often forgotten second part and not in whether or not Prometheus should be freed or chained. This article intends to draw from the lessons in this myth to analyze the geopolitics of contemporary energy. Following Ivan Illich’s analysis, it will be shown that moderation, or balance—as opposed to hubris, which describes excessiveness—is one of the necessary conditions underlying all global plans having peace as their objective. At stake in the energy debate is none other than the question of the distribution of power. This means not only debating questions of aggregate economic well-being but also legal questions (the right to development, the rights of future generations, etc.)La plupart des dĂ©bats contemporains autour du dĂ©veloppement technique font rĂ©fĂ©rence au mythe de PromĂ©thĂ©e. PromĂ©thĂ©e a volĂ© le feu pour le donner aux hommes, et le feu, c'est l'Ă©nergie, le moyen de dĂ©multiplier le pouvoir des hommes sur leur milieu
 et sur leur prochain. Le mythe, tel qu'il est rapportĂ© par Platon, affirme en effet que le feu provoqua l'hubris et de grandes guerres chez les hommes. D'oĂč la polarisation du dĂ©bat contemporain sur la technique entre ceux qui veulent laisser PromĂ©thĂ©e agir librement, de maniĂšre Ă  ce que les Hommes disposent de pouvoirs aussi grands que possible pour agir sur la nature, et ceux qui voudraient plutĂŽt " rĂ© enchaĂźner " PromĂ©thĂ©e, jugeant que son pouvoir est devenu trop grand. Ce que l'on connaĂźt moins est la suite du mythe : le dĂ©sordre conduisit Zeus Ă  envoyer HermĂšs pour remettre DikĂš, la justice, entre leurs mains, qui permit de ramener la paix. Nous montrons que l'essentiel du mythe est dans cette seconde partie souvent oubliĂ©e, et non autour de la question de savoir s'il faut libĂ©rer ou enchaĂźner PromĂ©thĂ©e. Cet article entend tirer parti des leçons de ce mythe pour analyser la gĂ©opolitique de l'Ă©nergie contemporaine. A la suite des analyses d'Ivan Illich, nous entendons montrer que la sobriĂ©tĂ©, ou juste mesure, par opposition Ă  l'hubris, l'illimitĂ©, est l'une des conditions nĂ©cessaires de tout projet global ayant la paix pour objectif. Ce qui est mis en jeu avec le dĂ©bat sur l'Ă©nergie n'est autre que la question de la rĂ©partition du pouvoir. Cela suppose de mettre en dĂ©bat non seulement des questions de bien-ĂȘtre Ă©conomique agrĂ©gĂ©, mais aussi des questions de droit (droit au dĂ©veloppement, droits des gĂ©nĂ©rations Ă  venir etc.

    La question de l'équité dans le cas du changement climatique

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    L’équité apparaît aujourd’hui comme l’un des enjeux majeurs de la négociation sur le changement climatique. Cet article procède à un état des lieux des négociations et de la question de l’équité. Le débat est actuellement confiné dans les approches économiques, qui le posent en termes de répartition des droits à émettre les gaz à effet de serre (“ partage du fardeau”). L’article montre ensuite les insuffisances du débat actuel, qui tient essentiellement en trois points: l’étroitesse et les présupposés du point de vue économique dominant, la non prise en compte des analyses venant d’autres domaines que l’analyse économique, et l’oubli du contexte historique et conceptuel dans lequel se pose le problème. Nous tentons de montrer qu’il y a urgence à élargir le débat et penser le problème en termes de définition commune d’un projet global. La question du changement climatique ne peut pas être résolue par la seule convention climat. Nous concluons en évoquant ce que pourrait être un régime international impliquant les pays en développement.Equity is one of the main cross-cutting issues revolving around climate-change negociations. This paper starts with exposing the state of debate and state of negociations about equity. It is almost exclusively analysed through an economic lens, in terms of greenhouse gas emissions allocation quotas between countries (“ burden sharing ”). This paper tries to show the insufficiencies of the current debate, which holds primarily in three points: narrowness of the economic standpoint, the ignorance about results and insights coming other fields of analyis, and the historical and conceptual context in which the difficulty arises. We try to show the urgency to widen the debate and to think the problem in terms of joint definition of a global project. The question of climate change cannot be solved only by the climate convention. We conclude by evoking what could be an international mode implying the developing countries

    Moishe Postone, un marxisme (enfin) débarrassé du productivisme ?

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    International audienceLa thĂšse de Postone ne manque pas d'intĂ©rĂȘt. Sa rĂ©interprĂ©tation du Marx de la maturitĂ©, fondĂ©e principalement sur la lecture des Grundrisse, ambitionne d'ouvrir la voie Ă  une critique antiproductiviste remĂ©diant aussi aux impasses de la thĂ©orie critique (Adorno, Pollock, Horkheimer). Postone entend aussi explorer l'essence du capitalisme et de la modernitĂ©. L'ouvrage se scinde en trois parties sur le plan formel. Une premiĂšre partie est consacrĂ©e Ă  la dĂ©finition de ce qu'il nomme " marxisme traditionnel " et les deux autres Ă  une reconstruction de la critique marxienne, en deux temps : la marchandise puis le capital. Pour Postone le marxisme traditionnel (MT) se caractĂ©rise par l'incomprĂ©hension dont il fait preuve Ă  l'Ă©gard du pivot de la critique marxienne : la mise en cause du travail comme catĂ©gorie transhistorique de l'activitĂ© humaine. Cette erreur est extrĂȘmement lourde de consĂ©quences puisqu'elle explique l'Ă©chec du " socialisme rĂ©el ", l'incapacitĂ© du marxisme Ă  critiquer le capitalisme d' Etat, Ă  comprendre le virage keynĂ©sien et Ă  expliquer que la libĂ©ration de l'humanitĂ© ne se soit pas produite Ă  l'issue des prises de pouvoir opĂ©rĂ©es par le prolĂ©tariat (p. 26-27)

    L'Ă©mancipation aujourd'hui

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    International audienceThe three big ways of the modern emancipation, liberal, socialist and communist, are gradually questioned, in the second half of the 20th century, by wars, decolonization, ecological crisis and Soviet collapse. Do we have to give up the universalism and the emancipation ? No, the postmodern thoughts, in particular ecologism, try to open the other ways.Nous rappelons les trois grandes voies de l’émancipation moderne, libĂ©rale, socialiste et communiste. Toutes les trois sont progressivement remises en cause, dans la seconde moitiĂ© du XXe siĂšcle, par les guerres, la dĂ©colonisation, la crise Ă©cologique et l’effondrement soviĂ©tique. Devons-nous renoncer Ă  l’universalisme et Ă  l’émancipation ? Non, les pensĂ©es postmodernes, notamment l’écologisme, cherchent Ă  ouvrir d’autres voies

    L'infrastructure numérique en question

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    International audienceLes technologies de l'information se gĂ©nĂ©ralisent dans un grand nombre de domaines de la vie collective et domestique. Entre 1993 et 2000, le nombre de PC par habitant terrestre a augmentĂ© de 181%. En avril 2002, le milliardiĂšme PC a Ă©tĂ© livrĂ©1. Le nombre de PC dans le monde devrait ĂȘtre portĂ© Ă  1,3 milliard d'ici 2010, contre prĂšs de 900 millions aujourd'hui2. Des pays comme l'IndonĂ©sie s'Ă©quipent au rythme de +40% par an. Le Mexique devrait atteindre 46% de la population possĂ©dant un ordinateur avant la fin de la dĂ©cennie. Un total de 471 millions de tĂ©lĂ©phones portables on Ă©tĂ© vendus dans le monde en 2003, environ 630 millions en 2004 et plus de 800 millions en 20053. Le nombre d'abonnements Ă  la tĂ©lĂ©phonie mobile a dĂ©passĂ© les 2,6 milliards en 20064, la moitiĂ© des Terriens pourrait ĂȘtre client chez un opĂ©rateur mobile avant 2010. Les puces envahissent notre quotidien : automobiles, PDA, lecteurs de MP3 etc

    La question du commun : avant, avec et aprÚs Marx

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    Compte-rendu de : Le cauchemar de Karl Marx : le capitalisme est-il une histoire sans fin ? / Denis Collin. - Paris : Max Milo, 2009. - 1 vol (318 p.) : couv. ill. en coul. ; 24 cm. - (L'inconnu) . - Bibliogr. p. 305-308. Notes bibliogr. IndexISBN 978-2-353-41055-2 (br.) : 24,90 EUR. - EAN 9782353410552C'est un ouvrage fort intéressant que nous avons là, écrit de maniÚre simple et accessible sans pour autant tomber dans le simplisme. Se situant en dehors des luttes d'école, ne cherchant pas à " sauver Marx " mais à en tirer le meilleur pour penser la situation actuelle, l'ouvrage de Denis Collin mérite qu'on s'y attarde et peut utilement servir de matiÚre à débat pour savoir comment sortir de la situation dans laquelle le capitalisme nous a mis..

    Les " TIC vertes " : effet de mode ou tendance lourde, oxymore ou solution durable ?

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    International audienceICT are not synonymic any more of weightlessness, hence the current fashion for "green IT". We demonstrate some of the stakes involved in green consumption practices.Les TIC ne sont plus synonymes de légÚreté, en témoigne la vogue actuelle du " green IT ". Que doit-on attendre de cet engouement récent ? Nous montrons ici quelques-uns des enjeux de la consommation verte

    Pour une écologisation du concept de capabilité d’Amartya Sen

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    Full Text / Article completThis article discusses the basic concepts of the theoretical framework developed by Amartya Sen and seeks to extend it to the question of the relationship to nature understood as biosphere, a theme left out by the author, who draws classically is demonstration on a Cartesian conception of nature. As the capability turns out to be a compound of the nature and artifice, the enlargement is possible. We conclude on the perspective of science habitats.Cet article revient sur les concepts fondamentaux du cadre théorique développé par Amartya Sen et cherche à l'étendre à la problématique des relations à la nature entendue comme biosphère, que leur auteur avait laissé de côté, au profit d'un arrière-plan fondé classiquement sur une conception cartésienne de la nature. La capabilité s'avère être un composé de nature et d'artifice, ce qui permet l'élargissement visé. Nous concluons sur la perspective d'une science des habitats

    Que fait l’écologie politique ? A propos de Bruno Latour. Relecture d’un ancien article de Bruno Latour (1995)

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    Contribution Ă  un site webNous nous proposons dans cet article de discuter des thĂšses soutenues par Bruno Latour dans un article un peu ancien. L'idĂ©e n'est pas tant que discuter avec Bruno Latour, qui a Ă©voluĂ© depuis, que de critiquer et contextualiser des thĂšses qui sont souvent entendues dans le dĂ©bat sur l'Ă©cologie politique. Le texte est structurĂ© de la maniĂšre suivante. Les affirmations (a) sont celles que Bruno attribue Ă  l'Ă©cologie politique, en tant que discours sur elle-mĂȘme. FormulĂ©es comme elles le sont, on est conduit Ă  dĂ©sespĂ©rer de l'Ă©cologie politique. Les affirmations (b) sont celles de Bruno Latour, qui pense Ă  ce moment-lĂ  Ă©tablir ce que l'Ă©cologie politique fait rĂ©ellement. Il entend montrer les impasses dans lesquelles l'Ă©cologie politique s'enferme, et veut suggĂ©rer Ă  l'Ă©cologie politique de changer de discours et de stratĂ©gie. A ces deux affirmations nous ajoutons une troisiĂšme (c), la nĂŽtre, qui entend montrer que l'enjeu de l'Ă©cologie politique est encore diffĂ©rent, et cela Ă  partir d'une lecture de la littĂ©rature Ă©cologiste, telle que l'on peut la retrouver chez Yves FrĂ©mion (2007)

    Légitimité et rÎle des ONG dans le débat mondial

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    Nous discutions ici du rÎle et de la légitimité des ONG dans la négociation sur les changements climatique
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